Dystopie

Publié le par Sloche

Cette fois ci je vous présente un genre de contre-utopie. N'allez pas croire que je suis une pessisimste (au contraire), j'ai juste écrit ça pour m'amuser.

 

Dystopie


Il est un monde où personne n’est heureux, où ne règne que la frustration et l’angoisse, et ce monde, les Hommes l’ont appelé la vie.

Dans ce monde les gens sont mauvais et égoïstes, prenant comme prétexte leurs conditions misérables pour être odieux. Aucun n’essaye de contenter les autres, et celui qui aime faire le bien est perçu comme un hypocrite, agissant dans son propre intérêt, afin de s’attirer les faveurs du peuple.

Les gens de ce monde ne sont pas amis, ils se rencontrent et se croisent avec indifférence, car ils se nuisent les uns aux autres. Être proche de quelqu’un devient une contrainte insupportable et inutile, n’apportant qu’histoires compliquées, et trahisons. La liberté de solitude est devenue la plus belle des récompenses pour l’Homme.

La science évolue à un rythme irrégulier, ralentie par des chercheurs cachant jalousement leurs brevets, tandis qu’ailleurs des habitants meurent du manque de technologie. Peu importe. C’est le marché qui prime.

Personne ne dirige ce monde, si ce n’est celui qui a su s’imposer temporairement à la tête d’un groupe de personne, réunies dans l’optique idéaliste de partager des biens et du temps. Puis ce chef est détrôné, alors voilà qu’il déteste celui qui a pris sa place encore plus qu’il ne déteste les autres, et il raconte à ceux qui veulent bien l’écouter comment était l’époque où il était important, sombrant lentement mais surement dans un oubli total. Mais il s’accroche à sa réputation, tenant à laisser un souvenir à sa grandeur, espérant qu’après sa mort on parlera de lui. Mais cet homme regarde en arrière et pendant les rares moments où il se rappelle des gens qu’il connait, il sait que personne ne se souviendra de lui. Qu’il bannisse cette pensée et elle n’en reviendra que plus forte.

Et cette existence si courte qui a été infligée à tous les habitants de ce monde, cette vie impitoyable que seuls de cruels parents seraient capable d’offrir, cette malédiction inévitable qui les frappe contre leurs volonté, ils la subissent et cherchent mystérieusement à la prolonger autant qu’ils le peuvent, et à la faire perdurer.

Publié dans Textes

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